Adapté aux personnes âgées – adapté aux personnes handicapées : quelles sont les différences possibles ?
Edition: 09-2024 Date: 01.10.2024
Thème: Actualité, Habitat des Seniors & Mobilité
Nous devrions cesser de penser en termes de catégories, de classer les personnes en fonction de leur handicap, de leur santé, de leur âge ou de leur jeunesse
Au sein du groupe de travail Habitat & Mobilité, nous avons étudié ces deux notions de manière approfondie, voire controversée, et nous nous sommes demandé si on pouvait les assimiler sans problème.
Le fait est qu’en vieillissant, nous sommes souvent confrontés à des handicaps, qu’ils soient physiques, mentaux ou psychiques. Celles-ci peuvent nous empêcher d’effectuer des tâches quotidiennes, d’entretenir des contacts sociaux, de nous déplacer de manière autonome dans l’espace public, ou nous rendre la tâche plus difficile.
De nombreuses personnes âgées partagent ces restrictions avec les personnes handicapées.
En tant que personnes vieillissantes, nous sommes donc reconnaissants à tous les acteurs qui, par leur engagement, ont déjà accompli beaucoup, contribué à surmonter des circonstances et des situations discriminatoires pour les personnes handicapées, quel que soit leur âge.
La loi sur l’égalité des personnes handicapées (LHand), entrée en vigueur en 2004 et visant à éliminer les inégalités à l’encontre des personnes handicapées, s’applique également à la plupart des restrictions liées à l’âge.
Mais ce que nous devons absolument prendre en compte, savoir :
- L’assimilation de la vieillesse au handicap est trop simpliste.
- Elle ne tient pas suffisamment compte des besoins des personnes âgées et implique même un aspect discriminatoire lié à l’âge, à savoir : âge = handicap.
- Cette assimilation empêche de percevoir les différences et de prendre les mesures utiles et nécessaires correspondantes.
- La fragilité liée à l’âge ne doit en aucun cas être assimilée à un handicap.
- Il est important de savoir : De nombreuses personnes âgées restent indépendantes malgré une fragilité accrue !
- Des instruments juridiques suisses et internationaux couvrant spécifiquement la vieillesse et les droits des personnes âgées n’existent pas encore et devraient absolument être élaborés par analogie à la LHand et à la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées.
Conclusion :
- Les directives adaptées aux personnes handicapées ne couvrent de loin pas tous les aspects et besoins importants liés à l’âge. Il est important de clarifier les éventuelles restrictions spécifiques à l’âge et de vérifier dans quelle mesure ces restrictions sont déjà couvertes par des mesures adaptées aux personnes handicapées ou s’il existe des différences qui rendent utiles des mesures ciblées et spécifiques à l’âge.
Un bon exemple à cet égard concerne la capacité de régulation qui diminue avec l’âge en réaction au stress dû au froid et à la chaleur, au froid, à la chaleur, aux changements de climat.
Voir le tableau « Besoins à couvrir pour les différentes dimensions des limitations liées à l’âge », p. 3-4 en annexe.
- A cela s’ajoute le fait que la mise en œuvre des directives et normes existantes en matière d’accessibilité aux personnes handicapées, qui revêtent également une grande importance pour les personnes âgées, n’est souvent pas suffisamment appliquée, par exemple dans le domaine de la construction de logements ou des transports publics.
- Le fait que, lors de l’entrée dans l’âge AVS, les mesures de soutien financier et de conseil de l’AI qui étaient possibles auparavant ne peuvent plus être sollicitées, ou seulement de manière insuffisante et dans une mesure réduite (si l’on n’avait pas déjà droit à ces mesures auparavant), est un autre aspect qui peut avoir des conséquences négatives.
Ainsi, bien que les moyens auxiliaires permettent souvent de gérer le quotidien de manière aussi autonome et indépendante que possible, ils ne sont cofinancés que de manière réduite après l’âge de l’AVS, comme par exemple les appareils auditifs. Les personnes malvoyantes ne reçoivent pas de formation à l’écriture pyramidale qui leur permettrait d’acheter elles-mêmes des billets aux distributeurs automatiques.
Ces aspects de soutien sont d’autant plus importants que la fragilité et la dépendance peuvent être compensées, du moins en partie, par des moyens auxiliaires adéquats et permettre ainsi une plus longue autonomie.
Tout mettre en œuvre pour renforcer le potentiel, la capacité de performance et les capacités fonctionnelles des personnes âgées est un plus pour l’ensemble de la société !
- Nous devrions nous éloigner de la pensée compartimentée, de la classification des personnes en handicapées, bien portantes, âgées, jeunes, etc. car : Les aspects (les normes) qui sont positifs pour les personnes handicapées et les personnes âgées fragiles, comme par exemple les logements sans seuil ou les bonnes conditions d’éclairage dans l’espace public, ne présentent que des avantages pour tous.
Jolanda Schütz, Présidente
Groupe de travail « Habitat et mobilité » de la FARES
Pièce jointe disponible sur le site web : https://vasos.ch
Document de base adopté par le groupe de travail (2 p.) :
« Adapté aux personnes âgées – adapté aux personnes handicapées :
Quelles sont les différences possibles ? »