Le premier rapport sur l’éducation 65+ à l’échelle nationale est paru
Edition: 04-2024 Date: 25.04.2024
Thème: Actualité
L'enquête s'est concentrée sur l'utilisation des technologies de l'information et de la communication
Après la parution, il y a une dizaine d’années, d’un rapport sur l’éducation des 65+ sans le Tessin, un rapport national est désormais disponible depuis fin 2023.
Malheureusement, seuls les participants des universités du troisième âge et des universités populaires ont été interrogés, d’autres institutions comme Pro Senectute, qui proposent également des formations continues aux retraités, manquent à l’appel. Il a toutefois été possible d’évaluer 5671 réponses, dont près des trois quarts provenaient des 9 universités du troisième âge et seulement un bon quart des universités populaires. Les participants étaient âgés de 60 à 98 ans. L’enquête s’est concentrée sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Ce qui est intéressant pour nous, la FARES, qui avons fait une enquête auprès des plus de 80 ans, c’est que le groupe 80+ a également été évalué séparément à plusieurs reprises.
Voici quelques exemples tirés du rapport : les plus de 80 ans utilisent moins souvent les médias sociaux pour rechercher des informations, ils préfèrent la presse écrite. Ils sont également plus critiques vis-à-vis de l’affirmation selon laquelle l’Internet facilite le contact avec d’autres personnes et jugent moins positivement que les moins de 80 ans les vidéos ou les cours en ligne en tant que nouvelles formes d’apprentissage.
Toutefois, on a pu constater chez l’ensemble des personnes de plus de 65 ans qu’en plus des cours en ligne et de l’auto-apprentissage, les cours en présentiel avec discussions sont toujours souhaités. Mais d’une manière générale, la numérisation est jugée positive et les technologies actuelles, comme Internet et les appareils mobiles, sont utilisées. Il est également intéressant de constater que les personnes interrogées ne veulent pas considérer leur participation à la formation continue comme une mesure de prévention de la santé, ce qui est parfois suggéré aux personnes âgées. Elles voient plutôt dans leur participation une utilité sociale, un encouragement à une organisation judicieuse de la vie et un renforcement de l’ouverture aux questions scientifiques. Ce que nous avons constaté lors de notre enquête auprès du groupe des plus de 80 ans est également valable pour l’ensemble des personnes de plus de 65 ans interrogées dans le cadre de cette étude : elles constituent un groupe très hétérogène, ce qui devrait avoir des répercussions sur les offres de formation continue.
On peut d’ailleurs se demander si les institutions de formation continue ne devraient pas, dans leurs offres, prendre davantage en compte le travail bénévole, tel qu’il est par exemple habituel dans des organisations comme la FARES, et y proposer un soutien.
Liselotte Lüscher, membre du comité de la FARES
Présidente du Groupe de travail “Grand âge”