La présidence tournante à l’essai de la Fédération Suisse des Retraité-e-s
Edition: 06-07-2024 Date: 27.06.2024
Thème: Actualité
Plus des personnalités fortes occupent pendant longtemps des fonctions dirigeantes, plus leur succession devient difficile
En instaurant une présidence tournante, la Fédération Suisse des Retraité·e·s (FSR) espère favoriser le renouvellement et la durabilité de ses organes.
Les démissions successives de trois piliers de la FSR pour raison de santé l’ont plongée dans l’incapacité d’assumer ses tâches. Elle était menacée de perdre sa raison d’être. Un comité de crise nomma un bureau a.i. pour assurer les tâches courantes et une task force pour analyser la situation.
Force est de constater que plus des personnalités fortes occupent pendant longtemps des fonctions dirigeantes, plus leur succession devient difficile. Il convient aussi d’admettre que l’âge des dirigeant·e·s des organisations de retraité·e·s les expose davantage aux accidents de santé que ce n’est le cas des associations de personnes plus jeunes.
C’est pour favoriser le renouvellement et la durabilité de ses organes que la FSR a instauré temporairement une présidence tournante. Les associations membres proposent à tour de rôle un·e candidat·e qui est appelé·e à être élu·e une année à la vice-présidence et, l’année suivante, à la présidence. Il appartient au secrétariat et à la trésorerie d’assurer l’information des personnes se succédant à la présidence et à la vice-présidence. Si ce système s’avère adéquat, il donnera lieu à une adaptation des statuts.
La présidence tournante est fréquente en Suisse. Au lieu d’être perçue comme un sacerdoce, la présidence tournante de la FSR peut être vue comme une expérience personnelle enrichissante.
Renaud Tripet, président FSR