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Les retraités doivent travailler au-delà de l’âge de la retraite parce qu’ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts

Edition: 10-2024 Date: 22.10.2024

Thème: Actualité, Politique sociale

Près de 300 000 personnes de plus de 65 ans vivent en Suisse à la limite de la pauvreté


Nombre d’entre elles continuent à travailler après la retraite pour boucler le mois. Comme les retraités sont gênés par les prestations complémentaires, ils misent de plus en plus sur des revenus annexes.

Un café pour 4 francs ? C’est hors de question. Une sortie au restaurant ? Cela restera un rêve pour toujours. Sauf si quelqu’un d’autre paie. Chaque centime compte : Pour près de 300000 retraités en Suisse, c’est la réalité. Ces personnes vivent à la limite de la pauvreté, comme le montre une étude de Pro Senectute, l’organisation spécialisée dans les questions liées à la vieillesse.

Le problème concerne un retraité sur cinq en Suisse. Pas moins de 20 pour cent des personnes à l’âge de la retraite sont considérées comme pauvres ou menacées de pauvreté avec un revenu inférieur à 2’506 francs par mois. 13,9 pour cent sont même en dessous du seuil de pauvreté avec un revenu inférieur à 2’279 francs.

Ce sont des chiffres alarmants. Selon Pro Senectute, les femmes et les ressortissants étrangers sont fortement touchés par les mauvaises rentes. Mais les personnes ayant un faible niveau de formation ainsi que celles qui vivent à la campagne courent également plus de risques de se retrouver avec trop peu de choses une fois à la retraite.

« Pour les personnes concernées, cela signifie beaucoup de stress à la fin du mois. Elles ne savent jamais si elles auront assez d’argent pour tout payer », explique Alexander Widmer, membre de la direction de Pro Senectute Suisse. Les personnes qui se trouvent dans une telle situation peuvent généralement trouver de l’aide auprès de l’organisation spécialisée. « L’essentiel est de nous contacter et d’examiner avec nous toutes les possibilités », explique Widmer.

Lors de ses consultations, Pro Senectute remarque par exemple que de nombreuses personnes âgées ont droit à des prestations complémentaires sans le savoir. Certains seniors ne souhaiteraient toutefois pas bénéficier de ces prestations, bien que leur situation financière soit mauvaise. « Il y a des personnes qui sont gênées de demander des prestations complémentaires », explique Widmer. Beaucoup d’entre elles essaient d’économiser encore plus sur les dépenses du quotidien ou cherchent un revenu d’appoint pour améliorer leur rente.

« La possibilité de travailler dépend des capacités ainsi que de l’état de santé ». Et : même si l’on peut travailler encore quelques années, on finit par atteindre ses propres limites. En outre, l’objectif de la retraite n’est pas de devoir continuer à travailler. « Après plus de 45 ans d’activité professionnelle, on a bien mérité sa retraite », affirme Alexander Widmer avec conviction. L’approche adoptée par Pro Senectute est de montrer aux retraités menacés par la pauvreté quelles seraient leurs possibilités en matière d’assurances sociales.

Renseignements et conseils : www.prosenectute.ch

Source : Watson

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