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POSITION DE VASOS SUR LA PRÉVOYANCE VIEILESSE AVS ET LPP

Date: 01.05.2025

Thème: Politique sociale

Prévoyance vieillesse : la position de VASOS sur le 2e pilier (LPP)


Début avril, VASOS – l’Association faîtière des organisations de seniors actifs de Suisse – a répondu à l’invitation de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider à un échange sur la prévoyance vieillesse. En tant que voix engagée dans le débat public, VASOS milite activement pour des améliorations tant dans l’AVS (1er pilier) que dans la prévoyance professionnelle (2e pilier).

L’accent est mis sur une AVS forte et financée solidairement ainsi que sur le renforcement des rentes dans le cadre de la prévoyance professionnelle.
Dans ce contexte, VASOS a remis à la conseillère fédérale Baume-Schneider un document de position écrit exposant la position de VASOS sur la réforme du 2e pilier (LPP).

Trois tentatives de réforme de la LPP, visant à abaisser le taux de conversion, ont déjà échoué devant le peuple. La dernière réforme a été massivement rejetée le 22 septembre 2024 par 67,1 % des votants. Le message de la population est clair : pas de réduction des rentes !
La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider cherche désormais des solutions dans le dialogue avec les « acteurs clés ». VASOS, en tant qu’organisation faîtière nationale des seniors actifs avec plus de 130 000 membres, se considère comme l’un de ces acteurs. Elle a participé à l’audition du 1er avril 2025 et a remis un catalogue de revendications détaillé.

Les positions de VASOS sur la prévoyance vieillesse

VASOS s’engage pour une prévoyance vieillesse forte et sûre, pour les jeunes comme pour les aînés. Pour une AVS solide et un 2e pilier permettant réellement de maintenir le niveau de vie habituel.
L’accent est mis sur le renforcement de l’AVS, pilier central de la prévoyance vieillesse. Nous soutenons toutes les mesures sociales visant à rapprocher l’AVS de son objectif constitutionnel de garantir les moyens nécessaires à l’existence :

Renforcement des rentes AVS en tant que pilier principal :

  • Nous soutenons toutes les mesures sociales visant à rapprocher l’AVS de son objectif constitutionnel de garantir les moyens nécessaires à l’existence.
  • Les rentes AVS pour les personnes à faibles revenus doivent être augmentées.
  • La 13e rente AVS doit être financée par des cotisations salariales et des impôts, et non par une augmentation de la TVA.
  • La Confédération ne doit pas réduire sa contribution à l’AVS, mais au contraire l’augmenter – en raison des coûts supplémentaires attendus et comme signe de reconnaissance envers les personnes âgées. 

Les rentes LPP doivent couvrir le niveau de vie habituel :

  • Les rentes du 2e pilier doivent garantir au minimum le maintien du niveau de vie antérieur.

L’AVS et la LPP doivent être adaptées au renchérissement :

  • Conformément au principe de garantie des acquis, les rentes des deux piliers doivent être adaptées à l’évolution réelle du pouvoir d’achat. 

L’âge de référence AVS/LPP ne doit pas être relevé :

  • En mars 2024, 75 % ont rejeté l’augmentation de l’âge de la retraite pour tous ! 

Rentes LPP aussi pour les faibles revenus et les emplois à temps partiel :

  • Dans la LPP, les personnes ayant de faibles revenus ou plusieurs emplois à temps partiel doivent être assurées sur la base de leur revenu total.

Introduction de bonifications pour tâches éducatives et d’assistance dans la LPP :

  • Comme pour l’AVS, des bonifications pour tâches éducatives et d’assistance doivent être introduites dans le 2e pilier.

Taux de conversion minimal LPP : le peuple doit pouvoir continuer à voter !

  • Le taux de conversion minimal détermine le montant des rentes – une question éminemment politique. Ce taux doit être fixé par le Parlement et non par le Conseil fédéral par voie d’ordonnance. Sinon, des votations populaires comme celle de l’automne 2024 ne seraient plus possibles.

Taux d’intérêt minimal LPP : il doit être adéquat :

  • Le taux d’intérêt actuel du capital vieillesse (1,25 %) est trop bas, comparé aux rendements des caisses de pension (8 %).

Institutions de prévoyance LPP – avec au moins une représentation des retraité·es !

  • L’absence de voix des retraité·es dans les institutions de prévoyance mène à une sous-estimation de leurs besoins, comme par exemple la compensation du renchérissement.

Réduction des frais de gestion LPP et de la quote-part légale :

  • Les assurés paient, avec leur capital vieillesse, des frais administratifs et de gestion d’actifs élevés. Une concurrence transparente permettrait de les réduire.
  • Actuellement, les assureurs peuvent conserver jusqu’à 10 % des rendements (quote-part légale). Ce taux doit être réduit. Cet argent appartient aux assurés.

Le 2e pilier sert à la prévoyance vieillesse, pas à l’optimisation fiscale !

  • Les privilèges fiscaux pour les très grands avoirs de prévoyance incitent à détourner le 2e pilier à des fins d’optimisation fiscale. Les prestations de sortie devraient être plus fortement imposées.
    La charge fiscale des rentes ne doit pas dépasser celle des retraits en capital. En effet, si la personne qui retire son capital le perd, la société devra en assumer les conséquences via l’AI complémentaire. Ce risque doit être minimisé.

Financement du 2e pilier : par des cotisations salariales des employeurs (au moins 50 %) et des salariés

Suppression du plafonnement des rentes AVS pour les couples mariés et donc de la pénalisation du mariage ?

  • En levant le plafond des rentes AVS pour les couples mariés, il faudra également augmenter les petites rentes des personnes seules et des parents isolés.

Bea Heim et Inge Schädler, mars 2025