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Réforme de la prévoyance vieillesse – La réforme de l’AVS ne doit pas pousser les retraité-e-s dans la pauvreté

Date: 03.06.2021

Thème: Politique sociale

Les retraité-e-s doivent pouvoir compter sur la garantie constitutionnelle des rentes

La garantie des rentes assurée par la Constitution fédérale doit être mise en œuvre. Il n’est pas question que les rentes poussent toujours plus les aîné-e-s dans la pauvreté. La proposition de la commission sociale des deux Chambres part de l’idée d’une augmentation de la TVA pendant 5 ans. Ce n’est pas une solution pérenne, nous ne pouvons pas l’accepter.

La prévoyance vieillesse suisse revêt une importance vitale pour les personnes âgées. Mais les rentes des 1er et 2e piliers parviennent toujours moins à suivre l’augmentation du coût de la vie. La moitié des personnes qui ont pris leur retraite en 2019 doivent s’en sortir avec moins de 3439 francs par mois. Les rentes du 2e pilier ont baissé de presque 7 % en deux années seulement.

Les retraité-e-s devraient pourtant pouvoir compter sur la garantie constitutionnelle des rentes. Quiconque a travaillé durant toute sa vie et payé ses cotisations aux assurances sociales devrait pouvoir, une fois à la retraite, maintenir son niveau de vie antérieur avec les rentes des 1er et 2e piliers. Or c’est toujours moins le cas.

La réforme de la prévoyance vieillesse en cours se focalise sur la stabilisation financière de l’AVS. Mais limiter à cinq années le financement additionnel de l’AVS via la TVA, comme, après celle du Conseil des États, la commission sociale du Conseil national le prévoit, n’est pas une solution pérenne. La logique suivie ici est trop évidente : une fois que l’âge de la retraite des femmes aura été relevé à 65 ans, une nouvelle augmentation devrait avoir lieu pour tout le monde lors d’une « prochaine » réforme, en 2026. Cette façon de procéder ne constitue pas une vraie réforme, mais une tactique camouflée, et n’est pas acceptable pour notre association qui réunit les organisations actives des séniors.

La FARES demande instamment au Parlement qu’il rétablisse le but initial de ce projet, à savoir la stabilisation financière de l’AVS pour au moins 10 ans. L’expérience nous a appris que les réformes de l’AVS ont besoin de beaucoup de temps. Se donner un horizon plus court pour de telles réformes revient à méconnaître les réalités politiques.

Bea Heim

Coprésidente de la FARES, ancienne conseillère nationale
079 790 52 03

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